Pauvre jardin
La Fleuriste est fort triste en ce petit matin.
Elle a chassé le noir de ses idées, en vain.
Sa sœur, l'aventurière, de vieux comptes a réglé,
dans un mail revanchard hier, à la nuit tombée.
La Fleuriste sans nouvelle trop longtemps est restée,
ella a broyé du noir pendant de longues journées.
Sa sœur semait le doute ; la famille en son sein
récoltait les angoisses d'un pays si lointain.
Sa sœur a pris la plume : tranchante et aiguisée.
Elle a taillé bien court les fleurs du jardin!
Reste un bouquet d'épines qui écorche les mains.
Sa sœur, l'aventurière hurle sa liberté
Mais la Fleuriste n'a pas de chaînes à délier
Il lui reste les maux, les mots et le chagrin.